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Vio et Al
14 octobre 2008

Sauvons les bonnes dattes marocaines!

Valorisation des dattes

Comme déjà évoqué dans les articles précédents, le palmier dattier est une culture importante dans le Sud marocain. Il joue un rôle agronomique et écologique important dans les oasis et occupe une place économique importante dans le revenu des agriculteurs. Cependant, dans le contexte actuel, ce revenu est sérieusement menacé.

Le Maroc a des difficultés à faire face à la concurrence internationale (Tunisie, Algérie…). On voit partout, même à Zagora, des boîtes de dattes Deglet Nour de Tunisie. Pourtant les marocains clament haut et fort que les dattes marocaines sont les meilleures. Mais nombre d’entre eux n’hésitent pas à choisir les dattes importées. Pourquoi ? Car, elles sont de qualité homogène et donc, même si elles sont moins bonnes, on sait toujours qu’elles seront quand même bonnes. Par contre, pour les dattes marocaines, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

photo : dattes tunisiennes

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La consommation des dattes est ponctuelle et se concentre à la période du Ramadan. La date de cet événement varie au cours des années et sont donc plus ou moins éloignées de la période de récolte des dattes. Ainsi, certaines années, les dattes doivent être conservées pendant presqu’un an. Malheureusement, la conservation des dattes se fait dans de mauvaises conditions conduisant à des attaques importantes de ravageurs tels que la pyrale, à la fermentation, aux pourritures et à l’écrasement. Les agriculteurs doivent se rendre jusque Casablanca ou Marrakech pour stocker leurs dattes dans des chambres froides, et donc payer des frais de transport et de stockage élevés.

Photo : attaque de pyrale

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Photo : dattes écrasées

Au Maroc, la diversité des variétés de palmiers dattiers est très grande, offrant des types de dattes très nombreux, avec des qualités et des propriétés différentes

Malheureusement, cette diversité est de moins en moins exploitées et est menacée par le phénomène d’homogénéisation imposé par le marché. Certaines variétés sont préférées et donc vendues à très bons prix. Les agriculteurs tendent à délaisser les autres variétés, oubliant que la diversité est une richesse et une sécurité. En effet, il ne faut pas oublier la menace du Bayoud, maladie fongique qui dévaste les palmeraies. Planter différentes variétés permet de ne pas voir toute la plantation attaquée par la maladie. De plus, ces variétés alternatives offrent une diversité gustative qui plait aux consommateurs. De plus, certaines ont des propriétés favorables à la transformation. Actuellement, les dattes sont consommées principalement telles quelles. Pourtant, les produits transformés tels que la confiture, la pâte de dattes, etc. peuvent trouver sur le marché une place très intéressante.

La présentation des dattes est principalement en vrac ou dans des boîtes en bois. Ceci provoque des dégâts, mais aussi, ne permet pas de valoriser la production avec un emballage attractif et pratique.

Un des objectifs du projet est d’améliorer la valorisation des dattes. Pour cela, le projet a conçu et distribué des emballages de dattes. Les agriculteurs ayant utilisés ces emballages lors de la campagne dernière ont pu augmenter leur prix de vente. Cette année, ils se sont organisés pour acquérir eux-mêmes des emballages de qualité.

Photo emballages

Aussi, des sessions de formation sur la valorisation et la transformation des dattes sont données par une experte de l’INRA, au profit des techniciens agricoles et des filles d’agriculteurs.

Photo de la formation

Troisièmement, le projet a lancé une étude pour la mise en place d’unités de stockage et de conditionnement des dattes. Ainsi, les dattes pourront être stockées sur place et dans de bonnes conditions, et, ensuite, vendues au meilleur moment afin d’en retirer le meilleur prix.

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