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Vio et Al
29 avril 2008

Santé et changements climatiques

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Le 7 avril, Journée Mondiale de la Santé. Cette année, le slogan était : Protéger la santé face au changement climatique. Le message est clair en luttant contre les changements climatiques, nous protégeons notre santé. En effet, où que nous vivions les changements climatiques ont un impact sur notre santé.

Quelques chiffres de l’OMS : 150 000 décès / an provoqués par des traumatismes et des maladies liés aux changements climatiques. 60 000 décès / an lors de catastrophes climatiques, principalement dans les pays en développement. En Europe, la canicule de 2003, a provoqué 70 000 décès.

Et la situation ne va faire que s’empirer… La hausse des températures, du niveau des mers, les catastrophes climatiques (canicules, tempêtes, inondations, sècheresses…) vont entrainer des pénuries alimentaires et d’eau, destruction d’habitations, migration de masse, maladies, malnutrition…

Et ce sont, les pays du Sud les plus exposés, alors qu’ils font déjà face à la pauvreté, la malnutrition, aux épidémies et qu’ils manquent de moyens sanitaires.

Il est donc grand temps d’agir et de changer nos comportements et modes de développement.

Le projet dans lequel je travaille n’agit pas dans le domaine de la santé. Mais le sujet des changements climatiques me donnent l’occasion de vous parler de la région dans laquelle je vis et je travaille, ainsi que les problèmes auxquels elle fait face.

La zone du projet est la vallée du Draa qui s’étend au Sud de Ouarzazate jusqu’au désert. Au bord de l’oued Draa, se sont développées six oasis de palmeraies qui au total sont étendues sur plus de 250 km.

Cet écosystème créé par l’homme et dépendant totalement de l’action de l’homme est très riche, mais aussi très fragile. Les oasis du Draa regorgent d’une grande richesse culturelle, historique et écologique. Mais, situées aux portes du Sahara, elles souffrent énormément de la sècheresse, de la désertification et ses conséquences (érosion éolienne, ensablement, salinité des sols et de l’eau), des attaques de Bayoud (un champignon qui attaque les palmiers), d’invasions par les criquets, de l’augmentation de la pression démographique (augmentation de 50 % en 20 ans), etc. Ainsi, au 20ème siècle, la moitié des palmiers dattiers ont disparus. Les conséquences sont non seulement écologiques, mais bien entendu également économiques, puisque l’économie globale de la vallée est essentiellement basée sur l’agriculture et le tourisme (dépendant des paysages des palmeraies). Les perspectives à moyen terme pour la zone sont très alarmantes.

La coopération belge a donc lancé le projet GEDINDRA : Gestion de l’eau et développement intégrés dans la vallée du Draa. Il mène des actions dans plusieurs secteurs afin de contribuer à la préservation de cet écosystème en danger.

Les actions dans le domaine de l’irrigation vont permettre d’économiser de l’eau : parcelles de démonstration du goutte à goutte, formations techniques, construction d’ouvrages hydrauliques plus efficients…Tandis que les activités d’appui à la production et à la valorisation des dattes vont participer à la préservation et à l’amélioration de l’élément central de l’oasis, c’est-à-dire le palmier dattier. Quant aux activités auprès des femmes, on peut souligner la sensibilisation de celles-ci sur différents problèmes qui les concernent directement (surpâturage, gestion des déchets domestiques, lessives dans l’oued, ramassage du bois de cuisson…)

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Commentaires
M
simplement te dire que j'ai survolé ton blog
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